Lousticourses

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Comment investir dans un cheval de course en limitant les risques

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Les ventes de yearling battent leur plein à Deauville. Bonne nouvelle, être propriétaire d’un cheval de course n’est plus réservé aux grandes fortunes. Le prix des parts dans une écurie démarre à 40 euros pour entrer dans l’Ecurie Helios et à 762 euros pour devenir membre du Club des étoiles. Marche à suivre et espérance de gains.

 

Mettre les pieds sur un champ de course, c’est entrer dans un tourbillon de couleurs et de ferveur où chevaux, jockeys, propriétaires, entraîneurs, et curieux vibrent durant quelques secondes pour la même chose : voir leur cheval franchir en tête la ligne d’arrivée. Aujourd’hui être propriétaire d’un cheval de course n’est plus réservé aux grandes fortunes. A partir de quelques milliers d’euros, vous pouvez vous aussi avoir votre place dans la tribune des propriétaires. Plusieurs formules vous le permettent, mais aucune n'est sans risques...

 

Achetez ou louez seul un cheval de course

La solution qui vient tout de suite à l’esprit serait de posséder votre cheval, qui prendra le départ sous vos couleurs et sous votre nom. Vous en retirerez alors toute la gloire et en contrepartie, vous en assurerez tous les frais. 

Pour avoir accès aux stalles de départ, il faut montrer patte blanche. Vous devrez justifier de revenus suffisants auprès de France Galop ou du Cheval Français, structures officielles des courses. Des revenus annuels de 75.000 euros sont exigés si vous achetez seul et entraînez en Ile-de-France et 30.000 euros en province. Ce montant change selon le mode d’achat choisi.

Si assurer seul les risques de cet achat ne vous tente pas, il existe d’autres solutions moins coûteuses. Vous pouvez par exemple louer un cheval. Une manière plus douce d’entrer dans ce milieu, car vous devenez le locataire unique ou colocataire d’un cheval qui est déjà dans le circuit, et qui va courir sous vos couleurs. Vous gérez et financez sa carrière, et percevez une partie des gains. Vous versez 5 à 10 % des gains au propriétaire. Cette solution est moins coûteuse que l’achat individuel, mais exige un engagement certain de votre part.

 

Pensez à la copropriété pour réduire les dépenses

Pour attirer de nouveaux propriétaires et en même temps dynamiser et protéger les races chevalines françaises, plusieurs solutions d’achat groupé ont été imaginées. Ces formules allègent le coût de votre passion. Vous pouvez ainsi entrer dans une association de copropriétaires. Le nombre des participants est limité à six pour le galop, dix pour les trotteurs. Tous les membres doivent être agréés par l’une des sociétés de courses et donc justifier de revenus suffisants. Vous devrez vous occuper collégialement de la carrière de votre protégé.

Autre solution : devenir membre d’une écurie de groupe en achetant des parts. Très en vogue, cette formule est l’une des moins onéreuses et des moins chronophages. Vous devenez copropriétaire d’un ou de plusieurs pur-sang ou trotteurs pour une durée déterminée ou indéterminée. Vous ne vous occupez de rien, car votre participation financière couvre l’achat et la pension, l’entrainement, les frais d’engagement... Un cheval de course clés en main, en quelque sorte.

 

Choisissez votre monture

Pour l’achat, sauf si vous êtes déjà connaisseur ou si vous aimez les risques, il vaut mieux vous faire assister par un entraîneur ou un courtier. Ils vous conseilleront et joueront les intermédiaires auprès des propriétaires, des éleveurs et des maisons de vente. Plusieurs solutions se présentent à vous.

Vous pouvez acheter un cheval qui a déjà de l’expérience directement sur le champ de courses. Dans le jargon, on les appelle les chevaux « à réclamer ». Ils sont signalés lors des épreuves et le prix de vente figure sur le programme des courses.

Il suffit de faire une offre écrite après l’épreuve et de la déposer. Le plus offrant l’emporte. Les prix varient de 9.000 à 50.000 euros, selon le palmarès. Les plus audacieux préféreront l’achat d’un yearling, c’est-à-dire un poulain de moins de deux ans à l’aube de sa carrière. Un excellent yearling coûte entre 100.000 et 150.000 euros. Les jeunes trotteurs, eux, sont 30 à 50 % moins chers. Beaucoup plus abordables, les parts dans une écurie démarrent à 40 euros pour entrer dans l’Ecurie Helios, 762 euros pour devenir membre du Club des étoiles. 

 

Gains et dépenses

L’an dernier, 7 318 courses de galop ont été disputées et 281 millions d’allocations ont été distribués, soit une moyenne de 38 398 euros par course. Tous les espoirs sont donc permis. Pour chaque épreuve, le prix est réparti de la manière suivante : l’entraîneur du cheval gagnant perçoit 15,8% de la dotation globale et le jockey gagnant 5,2%. Le reste, soit 79%, est partagé entre les propriétaires des cinq chevaux arrivés en tête : 50 % au propriétaire gagnant, 20 % au second, 15 % au troisième, 10 % au quatrième et 5 % au cinquième. 

À cela s’ajoutent les primes distribuées aux propriétaires.  Un prix de 15.000 à 25.000 euros reçu à la suite d’une course permet de financer une année d’entraînement et de pension pour un cheval moyen. En général, 40 % des frais des propriétaires peuvent être couverts par les gains, ou allocations, et primes aux propriétaires.

Les frais se répartissent en frais d’entraînement, soins ­vétérinaires, ferrures, pension, qu’il vous faudra débourser régulièrement si vous louez un cheval ou si vous l’achetez seul ou en association. Prévoyez entre 15.000 et 23.000 euros par an. En revanche, en achetant des parts dans une écurie, tous ces frais sont en principe compris dans votre participation.

Il ne vous reste maintenant qu’à choisir les couleurs de votre casaque et à encourager votre cheval et son jockey.

 

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21/08/2017
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